16/01/18

Bientôt cinq ans !

En avril, cela fera cinq ans que nous avons notre Green Card.
Cinq années !!
Je me remémore cette attente interminable avant d’avoir la fameuse date de passage à l’ambassade, puis cette excitation grandissante alors que le projet se concrétisait.
Cinq ans, déjà…
Wow!
Avant de passer à l’étape suivante, je vous propose un petit bilan de notre expatriation, cinq ans plus tard.

Les enfants

Bon alors, déjà, les surnoms de Buzz et Woody, que j’avais trouvés il y a cinq ans, ne leur vont plus. Tout d’abord parce que leur pyjama de l’époque est trop petit, et ensuite parce qu’ils sont plus branchés Star Wars que Toy Story maintenant. Plutôt que de chercher un nouveau surnom, disons mon grand et mon petit (qui n’est plus si petit que ça).

Mon grand avait 4 ans lorsque nous avions déménagé. Il va avoir 9 ans le mois prochain. Il est en Third Grade (=CE2) à l’école publique de notre ville. Ils sont une vingtaine dans sa classe et il a quelques bons copains. Il adore les maths et le sport. Quand il sera grand, il sera agent secret.

Mon petit avait 2 ans et demi à l’époque… Il a maintenant 7 ans. Il est en Second Grade (=CE1) dans la même école que son frère. Il s’entend bien avec tout le monde et a un très bon copain. Il aime les maths et la peinture. Plus tard, il veut devenir artiste.

L’ecole

J’apprécie ici l’environnement scolaire bienveillant. Les enseignants sont tous chaleureux et encourageants.

J’aime l’accent qui est mis sur la communication orale comme écrite. Les enfants sont incités à exprimer leurs idées de façon construite, et à les partager avec la classe. Ils ont commencé à faire des rédactions et des exposés dès le Kindergarten (équivalent à la Grande Section de maternelle). Quand ils ne savent pas écrire un mot, ils sont incités à y aller à l’instinct. Ensuite seulement le professeur corrige les fautes (ou pas…). Le niveau de maths m’a l’air à peu près équivalent à ce qu’ils font en France. Par contre, il faut avouer que les élèves ne sont pas incités à s’appliquer dans leur écriture. Honnêtement ils écrivent comme des cochons (peut-être pas tous, mais les miens clairement) et ça ne dérange visiblement pas les professeurs. C’est dommage !

Pour compléter ce qu’ils apprennent à l’école, nous avons des livres en français ainsi que le bled niveau CE1, et essayons de leur faire nous-même quelques cours de français quand on a le temps, quand on y pense, quand ils n’ont pas trop de devoirs, et quand Jupiter est alignée avec Venus en Sagitaire. Bon ok, la dernière fois c’était il y a 6 mois… Ils savent lire en français, c’est déjà ça.

La maison, le travail, …

Voilà maintenant deux ans que nous avons notre maison. Nous sommes bien situés, juste à côté d’un arrêt de bus, à 40 minutes (occasionnellement un peu moins, souvent beaucoup plus) de Manhattan. Nous avons refait une partie du jardin qui ressemblait à un champ quand nous avions déménagés. Nous y avons planté un bébé cerisier, et deux bébés mirabelliers. Ils grandissent doucement et résistent (j’espère) aux températures polaires de ces dernières semaines.

Niveau boulot, rien de neuf de mon côté. Trois années au même poste, qui est toujours aussi chargé en challenges, donc je ne m’ennuie pas, loin de là ! Mari travaille sur un projet pour créer sa boite. C’est en plein développement et nous espérons que ça se lance cette année. Croisons les doigts !

Côté loisirs, ça a beaucoup changé en cinq ans pour moi.
Tout d’abord, voyant les œuvres de mon petit garçon, j’ai décidé de me mettre à la peinture aussi. J’ai fait 2-3 soirées peintures avec des copines, et puis je me suis lancée à la maison avec l’aide de Youtube. Ce n’est pas toujours une grande réussite, mais ça me détend, et ce n’est pas non plus toujours une catastrophe.
Ensuite, inspirée par mes copines new yorkaises qui ont toutes commencé à courir tardivement et qui ont fait le marathon de New York à l’automne dernier, je me suis mise à courir et à aimer ça (même si j’avoue que je n’ai pas réussi à sortir quand on passe en-dessous de 0ºC, et ça fait donc un mois que je n’ai pas couru).
Enfin, je me suis plongée dans la lecture de l’histoire des États-Unis, parce qu’au bout de cinq ans, je me disais qu’il était temps que je m’instruise.
Sérieusement, si on m’avait dit il y a 15 ans qu’un jour mes loisirs principaux seraient le footing, la peinture et l’histoire, je ne l’aurais jamais cru !

Prochaine étape

Au bout de cinq ans de résidence permanente aux États-Unis, nous pouvons demander la nationalité américaine. En temps que français, nous avons le droit d’avoir la double nationalité, ça tombe bien.

Nous avons commencé à nous plonger dans la procédure de naturalisation. A priori c’est juste un document à remplir. Il est assez long, mais les questions sont assez similaires à ce que nous avions complété il y a cinq ans, donc ça devrait aller. Nous pouvons soumettre notre dossier trois mois avant nos cinq ans, ce qui fait donc fin janvier. Ensuite, je suppose trois mois plus tard, nous devrions être convoqués pour passer un test d’anglais (savoir parler, lire et écrire est un pré-requis) et un test d’éducation civique. Puis aura lieu la cérémonie de naturalisation.

Je reviendrai sur la procédure au fur-et-à mesure pour vous donner plus de détails.

En attendant, ça faisait une bonne raison de revenir alimenter mon bon vieux blog 🙂

28/07/14

Un an déjà !

Birthday chocolate cupcake, sweet dessert with whipped cream
Il y a un an à cette heure-là, nous prenions l’avion à Rennes direction New York (avec escale à Paris) avec un mélange de boule de la gorge / larmes dans les yeux de quitter notre famille pour partir si loin, et d’excitation pour cette nouvelle aventure qui s’ouvrait à nous.

Entre le moment où nous avons appris notre sélection à la lottery et celui où nous avons commencé à nous sentir vraiment chez nous à New York, nous avons vécu l’enchainement des évènements au jour le jour, sans nous projeter ni dans le passé (il y avait déjà bien assez à faire avec le futur), ni dans le futur (il y avait déjà bien assez à faire avec le présent, en fait).

Maintenant que la routine est parfaitement (ou presque) installée, j’ai oublié tous ces petits détails qui nous ont occupés/surbookés/pris la tête/amusés (ça dépend lesquels) mais bon ce n’est pas grave, j’ai à peu près tout archivé dans mon blog. Les petits détails ont fait place à une vision beaucoup plus globale de toute cette préparation et de cette phase d’installation. J’avais dans l’idée, l’an dernier, de noter toutes les questions que je me posais afin de venir y répondre aujourd’hui et de partager cette conversion de mon moi du passé avec mon moi du présent avec vous. Sauf que mon moi du passé a eu la flemme de faire cette liste. Ce n’est pas grave, je vais essayer de me remémorer mes interrogations/doutes de l’époque pour y répondre quand même !

Hop, voilà une liste, en vrac, dans l’ordre dans lequel ça me vient :

  • Est-ce qu’on va réussir à trouver un travail ?
  • Est-ce que les enfants vont s’adapter facilement à tous ces changements ?
  • Est-ce que c’est vrai que les gens n’ont que 10 jours de congés payés ici ?
  • Est-ce qu’on ne risque pas de se faire avoir sur la négociation du salaire ?
  • Comment est-ce que je vais m’en sortir professionnellement, vu que c’est un boulot où la communication orale joue un rôle clé ?
  • Quelles sont les équivalences des médicaments que nous utilisons en France ?
  • Est-ce qu’on va se faire des amis ?
  • Est-ce que les enfants seront rapidement bilingues ?
  • Et moi, quand est-ce que je me sentirai parfaitement à l’aise en anglais ?
  • Quels produits de consommation courante est-ce que je n’arriverai à pas trouver là-bas ?
  • Et maintenant les réponses :

    Est-ce qu’on va réussir à trouver un travail ?

    C’est quand même la principale question qu’on se posait. Déjà parce que beaucoup de personnes nous prenaient un peu pour des cinglés de démissionner de nos postes en France sans rien derrière à une période où le chômage s’accroît de façon inquiétante. Aussi parce que bien qu’ayant un très bon niveau d’anglais à l’écrit, la partie orale ce n’était pas franchement ça…

    Finalement, nous avons trouvé tous les deux un emploi très facilement. Bon certes, il y a eu quelques moments – assez courts malgré tout – de découragement après des entretiens catastrophiques (mes réponses alternant entre « I don’t understand », « I don’t know » ou encore « I know but I don’t find the word I am looking for » avec un accent français bien pourri). Mais globablement, à partir du moment où je me suis mise sérieusement en recherche d’emploi, j’ai eu des entretiens téléphoniques presque tous les jours avec des recruteurs et plusieurs fois par semaine avec leurs clients. En moins de deux mois j’avais signé mon premier contrat américain (bon en fait mon deuxième parce que j’en avais signé un en 2001, mais c’est hors sujet)

    Est-ce que les enfants vont s’adapter facilement à tous ces changements ?

    Je vous avoue que le tout premier mois ici a été un enfer ! J’étais paumée, les enfants aussi, ce qui donne des petits en recherche de limites avec des parents qui manquent de patience ; la combinaison parfaite…

    Ensuite, il y a eu la rentrée scolaire et j’ai soufflé un bon coup ! Enfin, pas si longtemps, parce que les enfants ont été assez perturbés de ne pas comprendre les autres dans la classe. Ça n’a pas été facile du tout, en fait…

    Et puis la semaine avec 5 jours d’école, il a fallu le temps de s’y habituer… 5 jours de suite à lever les enfants à 7h… et puis ici, il n’y a pas de vacances à la Toussaint alors ils ont cumulé la fatigue (malgré leur heure du coucher qu’on a progressivement ramenée à 18h30) jusque fin décembre. Franchement, je ne les avais jamais vu crevés à ce point-là. Et pour ceux qui ne savent pas, les enfants crevés, non ça ne fait pas plus la sieste, par contre ça cumule les bêtises (pour rester polie) à la place.

    Parallèlement à ça, Buzz en particulier a eu un énorme mal du pays à partir de mi-novembre. Ses petits copains français parlaient de leurs grands-parents qui venaient à Noël et Buzz me parlait tous les jours de son envie de rentrer en France, retrouver ses grands-parents, ses tontons/tatas, ses cousins, son ancienne école, ses anciens copains, son ancienne maison… Pendant 3 bonnes semaines, il était très mal, envahis d’un tas d’émotions difficiles qu’il n’arrivait pas à exprimer et à gérer (j’ai eu beaucoup de mal à l’aider, surtout qu’il me l’a transmis et j’ai fait ma petite dépression aussi dans les semaines autour de Noël).

    Bref, tout le monde dit que les enfants s’adaptent mieux que les adultes, et franchement… euh… non… en tout cas pas pour ça.

    Est-ce que c’est vrai que les gens n’ont que 10 jours de congés payés ici ?

    Ça dépend… J’en connais qui ont plus (5, 6 voire 8 semaines), j’en connais qui ont moins (rien). En fonction du statut (contrat permanent/contrat à durée déterminée/autre), du type d’entreprise, de l’ancienneté, du poste occupé, de je-sais-pas-quoi-encore, et de ce qu’on négocie, ça varie énormément.

    En temps que contractor (j’ai un statut un peu entre le free-lance et l’interim, je dirais), je n’ai aucun congé payé. Je suis payée pour chaque heure que je fais pour une base de 40h par semaine, et voilà. Ce n’est pas grave ; ça ne m’empêche pas de prendre des jours sans solde. Sur 2014, en comptant mes congés d’été, j’en suis à 20 jours (bon, par contre, je pense que c’est fini pour l’année, parce que ça commence à perturber ma hiérarchie qui a eu du mal à me valider mes 3 semaines du mois d’août).

    Est-ce qu’on ne risque pas de se faire avoir sur la négociation du salaire ?

    En fait non, mon salaire horaire est à peu près le même que mes collègues. Par contre, là où je me suis fait avoir, c’est que je sais que certains collègues sont payés pendant les jours fériés alors que moi pas. Je n’avais pas pensé à négocier ça… Note pour la prochaine fois…

    Comment est-ce que je vais m’en sortir professionnellement, vu que c’est un boulot où la communication orale joue un rôle clé ?

    En fait, c’est marrant : autant j’ai trouvé mes entretiens vraiment laborieux, tout comme l’ensemble des conversations de la vie courante, autant je n’ai eu absolument aucun problème au niveau professionnel !!

    Pour ce qui est de la compréhension des autres, j’ai tout compris dès le départ. Finalement, discuter d’un sujet professionnel fait appel à un vocabulaire plus restreint et auquel on s’attend. Ma seule difficulté était mon incapacité à prendre des notes tout en écoutant quelqu’un parler, mais c’est venu assez vite malgré tout.

    En ce qui concerne mes interventions à l’oral, c’est vrai que les premiers mois j’avais beaucoup de mal à faire des phrases. Avec même une phase où j’ai eu l’impression de ne plus savoir rien dire. Mais j’ai été impressionnée par la patience des autres : j’ai eu beau faire des suites de mots de façon très bancale, me stopper net en plein milieu de phrases faute de savoir comment les continuer et m’y reprendre à trois fois dans mes tournures pour sortir des trucs bizarre, buter sur des mots, mes interlocuteurs m’ont toujours écoutée patiemment jusqu’à ce que ça finisse par sortir (bon, j’ai tout de même eu régulièrement le droit à des « j’ai rien compris » où j’étais bonne pour recommencer mon explication laborieuse depuis le départ…).
    Malgré tout, personne ne m’a jamais coupé la parole ou dit de laisser tomber et j’en suis très reconnaissante !

    Quelles sont les équivalences des médicaments que nous utilisons en France ?

    Franchement, je ne sais toujours pas…
    J’ai toujours mes bouteilles françaises de Doliprane pour les enfants, mais nous n’avons pas été malades du tout cette année (d’habitude mes hivers sont des alternances d’angines blanches et de bronchites asthmatiformes et là RIEN pour la première fois de ma vie) et je ne vais pas m’en plaindre.

    Est-ce qu’on va se faire des amis ?

    Nous nous sommes fait des amis très rapidement. L’avantage de faire partie d’une minorité, c’est que ça rapproche ! Il y a une communauté de français à Jersey City, nous avons presque tous des enfants du même age, ce qui fait encore un point commun de plus, et nous nous sommes sentis intégrés tout de suite.

    Nous avons fait connaissance aussi avec des américains et autres non-francophones en invitant certains camarades des enfants à la maison pour discuter avec leurs parents. Nous avons ainsi rencontrés des personnes très sympathiques.

    Est-ce que les enfants seront rapidement bilingues ?

    Au bout d’un an, Buzz et Woody comprennent à peu près tout dans le contexte de l’école/centre aéré. Par contre, si ils entendent une conversation entre deux personnes dans la rue, ils ne comprennent pas, mais ça n’est pas gênant, ça ne va pas tarder à venir aussi.

    Ils arrivent à s’exprimer aussi. Leurs phrases ne sont pas parfaites, mais ils savent faire passer les messages qu’ils souhaitent à leur entourage, et leur accent est meilleur que le mien…

    Et moi, quand est-ce que je me sentirai parfaitement à l’aise en anglais ?

    Finalement, moi c’est un peu comme les enfants. Dans le contexte professionnel tout va bien, mais hors contexte j’ai du mal.

    Il y a un an, je ne comprenais jamais rien au téléphone et je faisais tout répéter au moins deux fois (parfois trois avant de m’avouer vaincue définitivement). Maintenant je comprends presque tout du premier coup.

    Parfois les gens se mettent à te parler, comme ça dans la rue pour te dire un truc. Quand ça arrive, comme je n’ai aucune idée du contexte, en général je ne pige rien. Pareil dans les endroits bruyants (même si c’est légèrement bruyants), je ne comprends toujours pas, ou alors je dois faire un très gros effort de concentration. Il y a encore du boulot à ce niveau-là.

    Par contre, j’ai fait des progrès impressionnants pour parler. Mon accent est bien meilleur, mes phrases sont fluides. Ça m’arrive encore de bloquer sur certains mots, mais de moins en moins souvent.

    Quels produits de consommation courante est-ce que je n’arriverai à pas trouver là-bas ?

    J’imaginais que le fromage allait nous manquer, mais non, parce que je n’ai aucun mal à en trouver. Dans notre supermarché il y en a plein (brie, camembert, roquefort, emmental, chèvre par exemple) et il y a une bonne petite boutique à Jersey City qui en vend d’autres complémentaire (reblochon, époisse, fourme d’ambert, comté, …). Alors certes le fromage est un peu plus cher qu’en France, mais on n’en manque pas.

    Sinon, sincèrement, je crois qu’on ne manque de rien du tout. Il n’y a pas un seul produit alimentaire qui me vienne en tête. Contrairement à ce que j’avais lu sur d’autres blogs, je n’ai aucun mal à trouver des yaourts normaux natures, de la pâte feuilletée ou des lardons.

    Pour le non-alimentaire, on n’a pas trouvé de pastilles d’eau de javel (quelqu’un sait si ça existe ici ?), mais sinon je ne vois pas…

    En fait, je crois plutôt que si un jour on rentre en France, ce sera plutôt des produits d’ici qui me manqueront (il faudrait que je fasse un article sur le sujet à l’occasion)

    Et à part ça

    Au bout d’une année complète dans la région new-yorkaise, nous pouvons dire que nous nous sentons très bien ici. Ce que j’aime le plus, c’est la diversité culturelle et le respect de chacun dans ses traditions/croyances/idées. Je crois que c’est quelque chose qui me manquait en France.

2/03/14

Liebster Blog Awards

Le Liebster Blog Award est un bien grand mot pour une chaîne qui se transmet de blog en blog. C’est Marie qui me l’a transmise il y a deux semaines, tout comme Xavier l’avait fait il y a un an. Histoire d’optimiser, je vais faire du deux-en-un en traitant les deux en même temps 😉

Règle du jeu :

1/ Citer la personne qui a nominé notre blog et mettre un lien vers son site – c’est fait !
2/ Révéler 11 choses sur soi
3/ Répondre aux 11 questions du blogueur qui a transmis l’Award
4/ Passer le relais aux blogueurs que l’on souhaite (faire) connaître davantage, avec 11 questions

11 choses sur moi

    • Ma première expatriation remonte remonte à 1988-1991. C’était au Yémen et j’avais alors entre 7 et 10 ans. Depuis ces années-là, je me suis toujours dit que, quand je serai grande j’irai vivre à l’étranger. Maintenant je suis grande, alors voilà 🙂
    • En 2001, j’ai passé un peu plus de deux mois dans le Vermont, où j’ai travaillé en tant qu’animatrice dans un super summer camp. Je m’occupais de l’activité photographie, il y avait une chambre noire et tout le matériel nécessaire. Je me suis éclatée !
    • Avant de venir à New York, c’est une ville qui ne m’attirait pas du tout ! C’est quand je l’ai visitée, avec une copine, après mon camp en 2001 que j’ai eu un énorme coup de cœur ! J’ai toujours eu envie d’y retourner.
    • J’ai toujours voulu devenir prof de maths, et puis paf, après mon Deug j’ai changé d’avis
    • J’adore apprendre de nouvelles langues. En 2000 j’étais capable de tenir une conversation en italien. En 2003 j’arrivais à discuter en turc et en allemand. Ce qui est dommage c’est que ça s’oublie beaucoup plus vite que ça ne s’apprend. Je ne suis même plus capable d’aligner 2 phrases dans ces langues-là… 🙁 L’année prochaine, j’ai décidé de me mettre à l’espagnol (vu que Buzz va en faire à l’école, c’est l’occasion).

Je commence à ne plus trop savoir quoi dire, et il faut que je trouve encore 7 choses…

    • Je n’aime pas les fruits confits ; personne ne me comprend.
    • En parallèle de tout le reste, en ce moment je prépare la deuxième année d’une grosse certification d’analyse financière sur 3 ans, et j’y passe bien 10-15 heures par semaine (l’examen est début juin et il y a environ 35% de réussite).
    • J’ai toujours rêvé de savoir jouer du violon. J’ai pris des cours entre 2005 et 2008. Après avoir massacré mes œuvres préférées (et cassé les oreilles à Mari) pendant 3 ans, j’ai laissé tomber

Pfff, encore 3… Qu’est-ce que je vais raconter encore ??

  • On a mis plus de deux heures après sa naissance pour choisir le prénom de Woody. On hésitait avec Zorg ; ça n’a pas été facile de trancher…
  • D’ailleurs vu qu’on parle de ça, je crois que si je pouvais choisir une journée (enfin, deux en fait, pour pas faire de jaloux) que j’aimerais revivre, ce serait les naissances de mes enfants (et puis la période où ils avaient entre 9 et 15 mois aussi, tant qu’on y est)
  • S’il n’y avait que moi, il n’y aurait pas de télé à la maison. Je ne dis pas que je n’aime pas regarder des films ou des séries, par contre il faut vraiment me pousser pour ça ; je n’allume jamais la télé de moi-même.

Mes réponses aux questions

(Il y en a un peu plus que 11 car j’ai fusionné celles de Marie avec celles de Xavier)

  • Quelle est la dernière destination où tu as voyagé ?
    Avant notre grand déménagement à New York, notre voyage précédent remonte à 2008. Nous étions juste tous les deux, Mari et moi, pour 2 semaines itinérantes en Norvège, d’Oslo aux Îles Lofoten en passant par Bergen, Ålesund, Trondheim… Nous étions à l’époque encore jeunes et insouciants (i.e. sans enfants). C’était un superbe voyage !
  • Quelle est la destination que tu rêverais de découvrir ?
    Il y en a tellement… La Nouvelle-Zélande, je dirais…
  • 3 mots pour te décrire?
    têtue, loyal-bon, organisée
  • Quel est ton meilleur souvenir en voyage ?
    j’en ai tellement… ils sont presque tous mes meilleurs souvenirs, difficile de trancher : le Yémen (88-91), New York (2001), le Botswana (2002-2003), la Turquie (2004), Chypre (2007), la Norvège (2008)…
  • Es-tu voyage organisé ou voyage en mode routard?
    Je n’aime pas les voyages organisés, je n’aime pas qu’on décide à ma place ce que je dois faire (quelque soit le domaine). J’aime les voyages où je me perds dans des coins sans touristes.
  • 2014 rime avec?
    Pour 2013 j’aurais dit l’année de l’expatriation. Pour 2014, je dirais donc que passées l’arrivée, les premières découvertes et les recherches d’emploi, c’est l’année où nous commençons à nous sentir chez nous ici.
  • As-tu déjà été déçue par une destination de vacances?
    Non
  • Tu ne passes pas une journée sans…. ?
    checker mes mails
  • Pourquoi as-tu décidé de créer ce blog ?
    À la base parce que je ne trouvais presque pas d’info sur la marche à suivre après le tirage au sort pour la green card. J’ai voulu combler le manque et raconter comment se passent les préparatifs d’une expatriation.
  • As-tu d’autres passions à part les voyages ?
    La musique. Je joue de l’orgue, entre autres (mais je n’ai pas encore réussi à m’y remettre depuis que je suis ici)
  • Où (en) seras-tu dans 10 ans ?
    Aucune idée… Maman de deux adolescents, mais à part ça, je ne sais pas du tout…
  • Si tu pouvais vivre à l’époque de ton choix, quelle époque choisirais-tu ?
    Je ne sais pas trop, disons 30 ans plus tôt
  • Le bonheur, c’est quoi ?
    Pour être heureuse, j’ai besoin de me fixer un challenge et de tout faire pour y arriver. Ce qui me plait, ce n’est pas l’atteinte du but en soi, mais le parcours pour y parvenir. Une fois que je réalise mon objectif, j’ai besoin d’en trouver un autre (ouais, je suis un peu tarée)
  • Un site indispensable ?
    Je me sers beaucoup d’un dictionnaire de synonymes quand j’écris, et puis sinon j’aime bien Linguee quand je ne suis pas sûre d’employer comme il faut un mot en anglais
  • Quel est ton plat préféré ?
    il y en a trop… les sashimis, le steak tartare, un bon plateau de fromages avec un verre de vin rouge…

Mes questions pour les prochains

1/ Qu’est-ce qui t’a donné envie de tenir ce blog ?
2/ Combien de temps y consacres-tu ?
3/ Pourquoi t’es-tu expatrié(e) ?
4/ Quelle est la plus grande difficulté que tu as rencontré depuis ton arrivée ?
5/ Avec le recul, y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment ?
6/ Qu’est-ce que tu aimes le plus là où tu vis ?
7/ Qu’est-ce qui te manque ?
8/ Quel est ton lieu préféré là où tu vis ?
9/ Quel est ton plus grand rêve ?
10/ Quelles sont tes passions dans la vie ?
11/ Si tu devais t’expatrier à nouveau dans un autre pays, lequel choisirais-tu ?

et voici la liste des blogs auxquels je transmets cet award :

Ouverture d’une parenthèse
Une coccinelle à New York
Pom de Pin in Wonderland
From side 2 side

31/12/13

Rétrospective 2013

3d small people - grassy road

 

2013 aura été une année riche en événements et en émotions, c’est le moins qu’on puisse dire. Avant de passer en 2014, je tiens à revenir avec vous sur les éléments marquants de cette année qui se termine.

Il y a un an, alors que nous attendions d’avoir notre date de rendez-vous à l’ambassade, ce projet d’expatriation me paraissait complètement irréel, une sorte de rêve inatteignable.

Et puis, vers le 10 janvier, nous avons obtenu notre date de passage à l’ambassade. A partir de là, tout s’est précipité, subitement, et nous avons eu l’impression de courir un marathon pendant les 7 mois qui ont suivi.

Tout d’abord, après l’attente interminable, nous voici actifs à regrouper les différents éléments nécessaires au dossier. C’est important, il ne faut rien oublier !

Le rendez-vous arrive. Je pensais que la date resterai gravée dans ma mémoire ; pour tout vous dire je l’ai déjà oubliée 😉 J’ai du chercher pour la retrouver. Le 12 mars, par une journée froide, neigeuse et verglacée, nous sommes allés à l’ambassade, tous les quatre. Nous avons attendu longtemps, avec des enfants épuisés, et nous sommes ressortis de là avec un « Welcome to the USA, congratulations! » de la part de l’officier.

Et puis les événements ont continué à s’enchaîner : réservation des vacances pour repérer les lieux, devis avec les déménageurs, démission de nos emplois, premières lettres de résiliation…

Fin avril, nous avons foulé le sol américain, et avons passé des vacances formidables. Nous avons même trouvé notre futur logement ! En repartant vers la France, nous n’avions qu’une envie : revenir à New York au plus vite !

Le mois de mai a été bien chargé : signature du contrat de déménagement, inventaire de nos affaires et prise de tête sur qu’est-ce qu’on vend/donne/prête/emmène, préparation psychologique des enfants, annonce aux amis…

Début juin, Mari est parti seul à New York pour préparer notre arrivée. Il a trouvé une école pour les enfants, repéré les lieux, commencé à chercher un emploi, et profité du feu d’artifice du 4 juillet avant de rentrer en France.

J’ai quitté mon travail le 12 juillet alors que le déménagement avait déjà commencé. Trois jours après, nous avons rendu les clés de la maison, vide, et sommes partis en vacances en Bretagne dans ma famille. Nous avons eu la chance d’avoir une garden-party surprise, par une belle journée ensoleillée, et de pouvoir dire au-revoir à tous.

Le 25 juillet, nous avons pris l’avion, les larmes aux yeux, pour nous envoler vers une nouvelle aventure qui s’ouvre à nous.

Nous avons passé un mois d’août de vacances en famille, à découvrir notre nouvel environnement ensemble.

Début Septembre, les enfants ont fait leur rentrée : première rentrée pour Woody qui vient d’avoir 3 ans, deuxième rentrée pour Buzz qui a 4 ans et demi.

Ce n’est pas facile tous les jours à l’école, il y a des hauts et des bas, mais les enfants savent vite compter et réciter l’alphabet en anglais, le sourire aux lèvres !

En parallèle, j’ai la chance de rencontrer des gens adorables dans notre quartier, et de fil en aiguille, je me suis intégrée rapidement dans un groupe d’amis. Et puis grâce à InterNations, je sors régulièrement avec des voisins de differentes nationalités, avec qui je passe de bons moments ! Tout ça sans oublier les apéro-blogs où je suis contente de retrouver tous les mois mes copines blogueuses (ou pas).

Mi septembre, Mari et moi commençons à rechercher sérieusement un emploi. Pour moi, ça va vite : après une moyenne de 3 entretiens par semaine pendant un mois et demi, je signe un contrat d’un an avec une grande banque américaine, pour un poste de chef de projet informatique. Je commence le 18 novembre, un peu stressée, mais ça ne valait pas le coup d’avoir peur de ça finalement 😉

Deux semaines plus tard, c’est Mari qui signe son contrat, et il commence à travailler le 16 décembre, ce qui me laisse une semaine pour trouver une baby-sitter pour garder les enfants pendant les 2 semaines de vacances qui arrivent. Encore une fois, j’ai eu de la chance et j’ai trouvé une jeune fille formidable !

Nous avons passé notre premier Noël new-yorkais avec des amis le 24 (on a même vu le Père Noël !) et avec d’autres amis le 25 (où on a mangé du foie gras fait maison, à tomber !!), et nous avons profité de Skype pour partager cette fête avec notre famille qui nous manque.

Nous voilà maintenant au 31 décembre de cette année incroyable, et je vous souhaite à tous un bon réveillon !

 

 

5/06/13

Petit mari est à New York…

Et voilà, comme prévu dans mon plan, Mari a pris l’avion hier direction New York !

Comme d’habitude, il dépose Woody chez la nounou. Il lui dit au-revoir et lui répète qu’il ne sera pas là ce soir. Nous ne sommes pas convaincus que Woody a vraiment compris qu’il ne verrait pas Papa pendant plus d’un mois à la façon dont il est mort de rire en disant « mais non, mais non ».

Comme d’habitude, Mari emmène ensuite Buzz à l’école. C’est la dernière fois qu’il entre dans cette école. Buzz, lui, a bien compris que Papa partait aux États-Unis. Après un gros câlin, il s’élance dans sa classe. Mari dit au-revoir à la maîtresse qu’il ne reverra pas et puis sort de l’école.

Comme d’habitude, je pars travailler. Cette fois, Mari prend le RER avec moi, avec ses 2 grosses valises et son sac. Arrivée près de mon lieu de travail, je lui dis au revoir et je descends. Je vois le train s’éloigner et j’ai une boule dans la gorge.

Mari arrive à Roissy, s’enregistre, passe les contrôles et arrive dans la zone d’embarquement. Comme les enfants ne sont pas là cette fois pour se renverser du jus d’orange dessus, c’est Mari qui s’en charge et se met du café sur la chemise (« c’est pas possible… » comme dirait Buzz)

Pendant ce temps-là, j’essaye de travailler pour penser à autre chose, mais c’est difficile. Résultat, je me suis mal organisée et je quitte le travail plus d’un quart d’heure après l’heure que je m’étais fixée. Pour ne rien arranger, j’ai le droit à « un mouvement social inopiné » pour reprendre les paroles dans les hauts-parleurs et tous les RER vers chez moi sont retardés. Je finis par arriver chez la nounou qui a profité de mon retard pour faire manger les enfants et leur laver les dents (oh c’est gentil ça 🙂 ).

J’avais peur que Woody cherche Papa partout, mais il se rappelle très bien qu’il est à New York. En arrivant à la maison, je montre aux enfants les photos de l’avion que Mari m’a envoyées au moment de l’embarquement :

Woody : « beau, l’avion ! »
Buzz : « et pourquoi Papa il est assis à côté du hublot ? »

et puis nous allons sur le site des aéroports de New York où nous pouvons voir la localisation de l’avion sur la carte : « Papa est au-dessus du Canada ; il va arriver dans 1h30, quand vous dormirez déjà… »

Les enfants s’endorment rapidement et puis je reçois un SMS de Mari dont l’avion vient d’atterrir ! Une nouvelle aventure commence 🙂

20/05/13

Fin du séjour à New York

IMG_0938_2

Nos deux derniers jours à New York ont été un peu pluvieux, mais nous n’avons pas été moins productifs pour autant… Les enfants ont profité de la salle de jeux du dernier étage pendant que je discutais avec une autre maman des écoles du quartier. Il y a une école publique pas loin, quelques écoles privées dans les environs, mais les portes-ouvertes sont passées depuis longtemps (ça, je le savais déjà…). Je sens qu’il faudra mettre pas mal d’énergie pour trouver une école qui nous convient, une fois que nous aurons trouvé un logement, ce qui risque d’être difficile aussi sans credit score (le credit score est une note attribuée en fonction de sa capacité à payer les dépenses (je résume) et après l’arrivée aux États-Unis, il faut généralement compter au moins un an avant que le score existe. Pour louer un appartement, prendre un abonnement téléphonique ou faire un prêt par exemple, ce score va être utiliser pour en déduire le montant de la caution qui va être demandé ou pour carrément refuser le prêt éventuel. Sans score, ce n’est pas toujours évident d’obtenir quelque chose). Bref…

Pendant que je suis à la salle de jeux avec les enfants, Mari se fait contacter par un recruteur et passe un entretien téléphonique (son premier : ça se fête ! 🙂 ). A mon retour, c’est moi qui me fait contacter par un recruteur. Mari occupe les petits pendant que je suis au téléphone. Nous discutons du poste (qui m’intéresse beaucoup) et de mon background. Et puis la personne me demande de parler de mon poste actuel. Je n’aurais jamais cru que ça puisse m’arriver un jour, mais là, après 10 jours de vacances : gros black out ! Pas moyen de me rappeler ce que je fais au boulot… Je gère un projet oui, mais quel est le but ? Quel est le but de l’application sur laquelle j’interviens ? Je me rappelle qu’on a ajouté un écran, mais il ressemble à quoi ? Ah oui, ça affiche un tableau, mais que contient-il ? Oh bah zut, j’essaye de visualiser mais je ne sais plus… Je vais passer pour une cruche là… Je finis par baratiner une réponse hyper vague et probablement pas très convaincante (la preuve, elle n’a plus jamais redonné signe de vie après). Même après avoir raccroché, j’ai mis 30 minutes à me rappeler le but et l’avancement de mon projet ! Faut le faire quand même… Bon, à part que je suis passée pour une grosse débile, je trouve l’anecdote assez drôle 😉

Dans un autre registre, la veille du départ nous avons remarqué quelques appartements à louer pas loin de notre lieu de vacances. Comme nous nous plaisons beaucoup dans ce quartier, nous nous voyons bien revenir dans le coin. Après avoir étudié le nombre de pièces et le prix des différentes options, nous nous mettons d’accord sur un appart qui nous plait bien et nous débarquons en touristes dans l’office qui gère l’immeuble pour demander plus d’informations. On nous donne la liste des charges/options et leur montant et nous repartons pour y réfléchir.

Le lendemain, après avoir fait les bagages pour repartir (snif ! Les vacances sont finies…), nous retournons à l’office pour dire que nous sommes intéressés par le 2-bedroom. Le commercial nous fait visiter l’appartement qui est superbe : entièrement refait à neuf, cuisine équipée, petit balcon avec vue sur Manhattan… Après avoir dit plusieurs fois à quel point je trouve le lieu awesome et amazing, nous lui disons qu’on aimerait le prendre. Nous avons de la chance : il ne nous demande pas de preuve d’emploi sur place (vu qu’on en a pas, ça aurait été embêtant…) mais juste un relevé de compte prouvant qu’on peut payer le loyer. Il va checker notre credit score, ne dit rien de particulier à ce sujet, mais conclue que c’est ok ! Il nous faut juste payer dès maintenant le premier mois de location, l’équivalent d’un mois pour la caution et le bail commence dans 15j (ce n’est pas possible de le faire commencer dans un mois ou plus. C’est 15j max). Nous aurons donc un logement à partir du 24 mai !! Waouh, on n’en revient pas !!

Après avoir rempli trois tonnes de paperasse, nous signons le bail et prenons le taxi pour aller à l’aéroport dans un état d’excitation assez fort. En plus, c’est pratique : quand Mari reviendra pour chercher un boulot, il aura un appart et pourra se concentrer sur sa recherche d’emploi et l’école pour les enfants 🙂

12/04/13

Le plan

3d small people - grassy road

En général, j’aime bien que mes projets soient bien organisés, sinon je me sens perdue. Dans le cas de notre expatriation, ça me parait d’autant plus indispensable de bien réfléchir à la façon dont nous souhaitons nous y prendre.

Après de longues heures de réflexion entre Mari et moi, de nombreux changement d’avis et de comparaison du pour et du contre, nous sommes arrivés à un macro-planning qui nous convient bien.

Prochaine étape : activation de la Green Card

Là-dessus il n’y a pas de doute ; les billets sont réservés ! Notre voyage à New York nous permettra de transmettre notre dossier à qui de droit (et aussi de passer des vacances sympas), et nous recevrons notre carte verte ainsi que notre carte de sécurité sociale quelques semaines plus tard.

Le boulot

Mari recherche activement un emploi aux USA (sans restriction sur la ville pour l’instant) depuis 3 semaines. Pour l’instant, rien de concluant mais on ne va pas désespérer maintenant ; ce n’est que le début !

De mon côté, après avoir pas mal hésité, j’ai décidé de ne pas chercher d’emploi pour le moment. En effet, ma priorité avant tout, c’est de permettre aux enfants de s’adapter à leur future nouvelle vie à leur rythme. D’un côté pratique, il n’est de toutes façons pas possible que Mari et moi allions travailler tant que nous n’avons pas trouvé d’école et/ou de nounou pour les enfants. Par ailleurs, même si on supposait qu’on trouve facilement une école, je ne me vois pas arriver sur place et aller travailler aussitôt en les lâchant du jour au lendemain dans un environnement nouveau avec une langue qu’ils ne comprennent pas.

Et puis, comme je suis bien dans mon poste actuel, je ne suis pas pressée de démissionner non plus…

Bref, le plan c’est donc : Mari trouve un emploi -> on trouve une école aux enfants -> je cherche un emploi

Le déménagement

Il y a potentiellement deux possibilités :

  • Mari trouve un emploi puis on déménage 1-2 mois après, le temps de planifier le déménagement, de faire les résiliations, etc…
  • on déménage à une date donnée quoiqu’il arrive.

Nous avons choisi la deuxième option : Mari partira aux US le premier (entre mai et juillet, en fonction du résultat de ses recherches). Sa mission consistera à décrocher un job et à trouver un logement, et je le rejoindrai avec les enfants début août, après avoir passé 2 semaines de vacances dans ma famille, et ce après avoir vidé la maison.

Résumé du plan

Pour résumer notre plan d’action, rien de tel qu’un beau schéma (oui, je sais, je suis une psychopathe, avec mes graphiques…) :

lePlan

Maintenant que vous connaissez le plan théorique, nous allons pouvoir observer ensemble dans les prochains mois si ça se passe comme prévu ou pas du tout (sinon c’est pas rigolo) 😀

3/04/13

Incertitudes

Troubled with QuestionsLorsqu’on prépare une expatriation comme ça, on pense avant tout aux côtés positifs de l’aventure. Oui, parce que si on devait focaliser sur les inconvénients et les peurs liées à notre projet, je crois qu’on ne ferait jamais rien 😉

Je pourrais même dire que la plupart du temps, lorsqu’on est occupés à suivre les procédures diverses ou à rassembler les papiers pour le dossier, on ne pense même pas du tout : on se projette de jalon en jalon, on fait ce qu’il y a à faire, et on avance dans les démarches.

Sauf que…

Maintenant, nous sommes arrivés au bout (ou presque) de la procédure administrative. L’issue de notre projet ne dépend plus que de nous et de notre faculté à trouver un emploi notamment.

Et donc, comme la paperasse m’occupe moins, je pense davantage, et je me pose plein de questions, je doute… enfin, pas tout le temps, mais parfois ça viens et ça me tracasse…

  • La famille : c’est le sujet qui est en tête de mes préoccupations. Même si de nos jours on a des moyens technologiques qui permettent d’échanger plus facilement qu’avant, ma famille va me manquer. Et puis ça me tracasse que les enfants voient moins souvent leurs grands-parents, cousins, tontons et tatas et vice versa. C’est pas comme si il y avait autant de vacances là-bas qu’ici… et puis ils sont trop petits pour songer à les envoyer seuls en France (et puis de toutes façons, je ne me sens pas prête à les savoir à 6000km de moi). Bref, je pense beaucoup à tout ça et je culpabilise.
  • Les enfants : je pense que c’est l’argument qui vient en deuxième position. Buzz se plaît énormément à l’école, il a 3 super copains et il se sent bien. Woody se fait une joie d’aller aussi à l’école à partir de septembre ; il adore emmener son frère devant sa classe le matin. Aux US, l’école n’est qu’à partir de 5 ans, et je ne sais pas du tout si j’arriverai à leur trouver une place en pre-school là-bas (pour l’instant je ne maîtrise pas le sujet, mais ça semble assez difficile) et puis tout va changer : les copains, les lieux, la langue… Bien que je sois persuadée que les petits seront parfaitement intégrés dans notre nouvelle vie bien avant leurs parents, ça me gène de leur faire vivre un tel chamboulement
  • mon emploi : en ce moment, j’ai un boulot que j’adore, le genre de poste que je cherchais à tâtons depuis plusieurs années. Le sujet me passionne, j’apprends énormément de choses et accessoirement mes collègues sont adorables. Je sais bien qu’une ambiance professionnelle peut changer avec pas grand chose, qu’il suffit d’une réorganisation, d’un chef qui change, ou de n’importe quoi d’autre et que rien n’est acquis. Je sais aussi qu’il est tout à fait possible que je retrouve quelque chose d’équivalent aux US. Malgré tout, l’idée de démissionner d’un poste qui me plaît pour me lancer dans l’inconnu me fait flipper.

Et puis à tout ça viennent s’ajouter les questions liées à l’organisation : qui part quand, comment, où ?

  • C’est moins risqué de rester ici tant qu’on n’a pas d’emploi là-bas MAIS c’est plus facile de trouver un emploi sur place
  • C’est peut-être pas mal que Mari parte le premier pour chercher un job pendant que je reste ici à jongler entre mon boulot et les enfants MAIS ça va être difficile
  • Il y a plus d’emploi dans notre secteur à New York MAIS il fait plus beau en Californie (bon, ce point là est moins stressant que les deux premiers 😉 )
  • Ce serait plus simple de se dire qu’on déménage quoiqu’il arrive fin juillet MAIS ça met la pression
  • Faut-il vendre la voiture avant de partir ?
  • Est-ce qu’on va déménager toutes nos affaires ?

Thinker Person Asks Questions Who What Where When Why How
On verra bien… 🙂